
Libreville, 16 mai 2025 (CAPnews) – La scène aurait pu être tirée d’un polar nollywoodien : dans la nuit du 15 mai, tandis que Luanda dormait à moitié, l’ancien président gabonais Ali Bongo Ondimba et sa famille ont atterri en Angola, tels des protagonistes échappant *in extremis* à un mauvais génie. La présidence angolaise, dans un post sur Facebook aussi laconique qu’une carte de visite, a confirmé l’arrivée du clan Bongo, « libéré » après une visite éclair du président João Lourenço au Gabon. On imagine sans peine les valises remplies d’histoire(s), les passeports tamponnés à la hâte, et le suspense digne d’un épisode de *House of Cards* version forêt équatoriale.
Le président Lourenço en bon chef d’orchestre de l’Union africaine
Si Libreville garde un silence de cathédrale, les spéculations, elles, tambourinent comme des mvets en plein carnaval. La libération de Sylvia Bongo Ondimba et de son fils Noureddin, incarcérés depuis le coup d’État d’août 2023 pour des affaires de corruption dignes d’un scénario hollywoodien, sent bon le marchandage diplomatique. Le président Lourenço, en bon chef d’orchestre de l’Union africaine, aurait-il négocié une *exit strategy* en échange d’une partition politique ? Quoi qu’il en soit, le néo-président de la République gabonaise, Brice Oligui Nguema vient de transformer une crise en opéra-bouffe à l’africaine.
Les Bongo, désormais logés à l’enseigne de Luanda
Reste à savoir si ce départ précipité vers l’Angola ne ressemble pas à un *check-out* sans régler l’addition judiciaire. Les Bongo, désormais logés à l’enseigne de Luanda, seront-ils tenus de répondre aux convocations gabonaises, ou leur exil s’apparente-t-il à une amnistie dorée ? Entre les lignes, on devine un imbroglio juridique où le droit international pourrait bien se heurter à un *“no show”* élégamment chorégraphié. Une chose est sûre : cette saga, mêlant argent, pouvoir et valises diplomatiques, n’a pas fini de faire danser les cours de justice et les réseaux sociaux. Désormais, si vous croisez un Bongo à Luanda, n’oubliez pas de lui demander s’il préfère le *kizomba* ou le tango des extraditiones, c’est *Saudades* garanties !