Meiganga, 3 décembre 2025 (CAPnews) – Pour le troisième jour consécutif, l’axe stratégique Ngaoundéré-Meiganga est totalement bloqué par un mouvement de protestation inédit. Ce qui a débuté comme une revendication sectorielle s’est mué en une contestation politique ouverte, exigeant la libération de détenus arrêtés dans le sillage des récentes tensions post-électorales. La route nationale, artère économique majeure du Septentrion, est désormais le symbole d’une crispation grandissante, tenue par des barricades de poids lourds et une détermination inflexible.
Les tentatives de déblocage menées par l’armée n’ont rien donné
Malgré les interventions répétées des forces de l’ordre, aucune issue n’est en vue. Les négociations piétinent face à la radicalisation des manifestants, qui ont durci leurs positions. Les tentatives de déblocage menées par l’armée en début et en fin de journée n’ont donné aucun résultat, laissant la chaussée impraticable et la région dans une impasse. Cette paralysie persistante révèle la complexité d’une crise où le social et le politique se superposent, défiant toute résolution rapide.
Des centaines de voyageurs bloqués, activités commerciales interrompues, flux de marchandises suspendus
Les conséquences socio-économiques s’alourdissent chaque heure : centaines de voyageurs bloqués, activités commerciales interrompues, flux de marchandises suspendus. Cette immobilisation forcée illustre avec force comment un mécontentement anodin peut cristalliser des tensions plus profondes et paralyser une région entière. En l’absence de perspective de dénouement, l’attente se fait de plus en plus tendue, transformant cette route en théâtre silencieux d’une crise aux implications imprévisibles.
