Yaoundé, 18 octobre 2024 (CAPnews) – Le sujet sera au centre du séminaire que la Conférence Ministérielle sur la Coopération Halieutique entre les Etats Africains Riverains de l’Océan Atlantique (COMHAFAT) organise à Casablanca au Maroc les 31 octobre et 1er novembre 2024 sur le thème : « pour une meilleure compréhension des bénéfices des aires marines protégées sur la pêche et la biodiversité dans la zone COMHAFAT ». Il s’agira pour les responsables en charge de la gestion des pêches et de l’aquaculture des Etats membres, dont le Cameroun, ainsi que les scientifiques membres du Réseau Africain des Instituts de Recherche Halieutique et des Sciences de la Mer (RAFISMER), de mieux comprendre et prédire les bénéfices des aires marines protégées pour la conservation de la biodiversité et la pêche, pour réconcilier protection et exploitation durables, une bonne compréhension des avantages pour la pêche, qui diffèrent de celles relatives aux avantages écologiques à plusieurs égards.
« Les aires marines protégées comme outil de gestion des pêches et de conservation de la biodiversité »
Pendant deux jours, les participants seront entretenus sur les principales raisons de la mise en place des aires marines protégées, les cadres juridiques internationaux pertinents pour ces aires, le bilan et les perspectives des aires marines protégées dans les Etats membres, les aires marines protégées comme outil de gestion des pêches et de conservation de la biodiversité, les bénéfices socio-économiques associés à ces aires, les défis scientifiques et enjeux sociétaux associés à la mise en place des aires en proximité de communautés côtières qui dépendent de la pêche, notamment la pêche artisanale, les bonnes pratiques et stratégies nationales des aires marines protégées aux fins de la pêche dans les pays membres, la gestion intégrée des aires marines dédiées aux activités de pêche artisanale et leur financement de manière durable.
« Lutter efficacement contre les pratiques de pêche illicite, non déclarée et non réglementée »
Il est aujourd’hui acquis que les aires marines protégées, pour autant qu’elles soient bien gérées, sont des outils efficaces pour la conservation de la biodiversité, la protection des milieux marins et côtiers et de leurs ressources, permettant de renforcer la résilience des écosystèmes. En effet, l’augmentation des activités humaines sur l’océan a causé des impacts sans précédent sur les écosystèmes marins, la surpêche constituant la principale menace pesant sur la biodiversité marine. La pêche et la protection de l’environnement ne sont pas antinomiques. C’est pourquoi la COMHAFAT exhorte les pouvoirs publics et le secteur de la pêche à coopérer pour réduire les risques de la surexploitation et les prises accessoires, et lutter efficacement contre les pratiques de pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN).Les bénéfices qui peuvent découler de la mise en place d’une aire marine protégée dans des zones soumises à la surpêche sont indéniables. Le dialogue entre les différentes parties prenantes est la solution pour une conciliation entre pêche et préservation de l’environnement à travers ces aires. Les pêcheurs peuvent alors jouer un rôle majeur dans la collecte des données susceptibles de mieux protéger la biodiversité marine comme l’inventaire des fonds marins pour l’habitat fragile au test d’appareils novateurs pour éviter les prises accessoires d’animaux sauvages.
A l’issue du séminaire, les participants auront été capacités sur les différentes échelles de gouvernance impliquées dans les aires marines protégées, une maitrise des controverses et difficultés d’application de la mise en œuvre des aires marines protégées, une compréhension de l’impact des aires marines protégées sur la biodiversité et les stocks de poissons, leur utilité locale et globale en tant que vecteurs de résilience face aux changements globaux, les voies et moyens pour les intégrer dans les stratégies nationales de gestion des pêches.