Yaoundé, 21 juin 2024 (CAPnews) – Dans le cadre de la mise en œuvre du Projet de Développement des Chaînes de Valeur de l’Elevage et de la Pisciculture (PDCVEP), une convention de partenariat a été signée entre le ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries Animales et la Commercial Bank-Cameroun CBC) pour un montant de 6,3 milliards de Francs CFA.La convention signée le 18 juin 2024 à Yaoundé s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Fonds de développement des chaînes de valeur de l’élevage et de la pisciculture.
Le ministre de l’Elevage, des Pêches et des Industries Animales (MINEPIA), Maître d’ouvrage, Dr Taïga, a paraphé le document avec la Commercial Bank-Cameroun (CBC) pour la gestion de la facilité de refinancement du compartiment chaînes de valeur de l’élevage et de la pisciculture du Fonds de l’offre de crédit pour le développement des chaînes de valeur agricoles, de l’élevage et de la pisciculture (2FC-CVAEP). A travers cette convention, le gouvernement du Cameroun, à travers le Projet de Développement des Chaînes de Valeur de l’Elevage et de la Pisciculture (PDCVEP), avec comme Maître d’ouvrage, le MINEPIA, s’engage ainsi à mettre à la disposition de l’Opérateur Financier retenu, un montant de six milliards trois cent millions de Francs CFA pour financer le secteur privé d’élevage, d’aquaculture et des industries animales, en l’occurrence les très petites, petites et moyennes entreprises, y compris notamment les startups créées par les jeunes entrepreneurs dans le cadre de l’incubation, et au moins 30% de financement pour les entreprises appartenant aux femmes.
Booster l’implication du secteur bancaire
Le ministre de l’Elevage a indiqué que le développement du secteur de l’élevage représente un facteur de progrès économique, de création d’emplois, de sécurité alimentaire et de réduction de la pauvreté. Pour le Dr Taïga, les institutions bancaires ont un rôle plus qu’important à jouer dans ce secteur, car a-t-il ajouté, l’analyse de l’évolution de la structure de financement de l’investissement de l’élevage effectuée récemment par une mission des experts de la FAO, montre que le crédit bancaire est loin d’occuper une place notable dans le schéma global de financement du secteur agropastoral au Cameroun.
Bien que la demande connaisse une augmentation, les institutions financières n’offrent que rarement des produits adaptés et hésitent à s’engager dans le secteur agricole et encore moins dans le sous-secteur de l’élevage. La mise en place du fonds de facilitation de l’offre de crédit pour le développement des chaines de valeur agricoles, de l’élevage et de la pisciculture avec la Commercial Bank-Cameroun, avec l’appui de la Banque Africaine de Développement, vient ainsi booster l’implication du secteur bancaire au financement des petites et moyennes entreprises du secteur de l’élevage, des pêches et des industries animales.Il s’agit pour le gouvernement, en cofinancement avec la Banque Africaine de Développement (BAD), d’impliquer efficacement et durablement les banques commerciales et renforcer les capacités des établissements de microfinance (EMF) afin qu’ils accordent davantage de crédits à ces acteurs.
Du financement scolaire à celui de l’élevage
Pour le ministre Taïga, : « cette convention vise essentiellement à trouver des ressources pour financer les acticités d’investissements productifs chez les producteurs. Les banques financent le crédit scolaire, nous voulons également qu’elles financent l’élevage de volaille, de porc ; que les banques financent toutes la chaîne de valeur de production d’élevage et de la pisciculture et tout ce qui tourne autour de cette chaîne de valeur ». Il a émis le souhait qu’à travers cette convention, la Commercial Bank Cameroun, en synergie avec les établissements de microfinance partenaires, mettra à la disposition des éleveurs des instruments et des produits financiers adaptés, efficaces et efficients pour une induction significative de l’accroissement compétitif et hygiénique des produits bovins, porcins et piscicoles, l’amélioration des revenus, et la création d’emplois dans les trois chaines de valeur ciblées.
Le Directeur général adjoint de la Commercial Bank Cameroun, Jean Elisé Gouater, signataire de la convention, s’est dit honoré du choix de son institution qu’il représente, pour être l’opérateur financier de ce projet : « c’est aussi une reconnaissance de notre expertise qui est désormais avérée dans la conduite de cette intermédiation entre les apporteurs de fonds. Nous même nous allons le faire soit directement en finançant ces entreprises, soit en usant de l’intermédiation des établissements de microfinance en vertu de la convention qui est signée ce jour », a précisé le DGA de la CBC.