
Doha, 04 mai 2025 (CAPnews) – Sous le patronage de Son Excellence Cheikh Mohammed ben Abdulrahman Al Thani, Premier ministre qatari, la 26e session de la Conférence du Conseil de l’Académie Internationale du Fiqh Islamique a débuté ce dimanche à Doha. Cet événement, qui se déroulera jusqu’au 8 mai 2025, rassemble près de 230 savants et experts venus de plus de 60 pays. Lors de la cérémonie d’ouverture, ponctuée par des récitations coraniques, le ministre qatari des Waqfs, Ghanem Al Ghanem, a souligné l’importance de ce forum pour « renforcer le rôle du fiqh dans la résolution des enjeux modernes ».
Les discours inauguraux ont mis l’accent sur l’urgence d’un ijtihad (effort d’interprétation) collectif. Le Secrétaire général de l’OCI, Hissein Brahim Taha, a appelé à une « interaction juridique dynamique » face aux défis de la Oumma. Le Dr Saleh bin Humaid, président de l’Académie, et le Secrétaire général Koutoub Sano ont quant à eux insisté sur la pertinence des thématiques abordées, dont l’encadrement de l’intelligence artificielle, les troubles mentaux et la gouvernance financière islamique. Avec 187 recherches présentées, un record, et une participation accrue de femmes savantes, cette session est qualifiée d’« historique ».

Pendant cinq jours, les débats se concentreront sur des sujets aussi variés que sensibles : régulation des jeux électroniques, viande cultivée, allaitement des prématurés ou encore étourdissement des animaux avant abattage. Les résolutions issues de ces travaux viseront à guider décideurs et institutions dans une approche mariant « authenticité et innovation ». Un équilibre crucial pour répondre, selon les organisateurs, aux mutations technologiques, éthiques et sociales du monde contemporain.