Yamoussoukro, 27 janvier 2024 (CAPnews) – Les Lions indomptables face aux Aigles verts, c’est quasiment une finale avant la lettre. Comble de l’ironie, les deux sélections se retrouvent 40 ans après sur le même théâtre des événements de la finale de la Coupe d’Afrique de 1984. Une finale remportée par le Cameroun trois buts à un. En 2024, ce sont deux formations dont le lustre a pâli. Deux équipes nationales aux performances en dents de scie.
Dès l’entame de ce derby africain, les Aigles verts, qui ont gagné les deux dernières confrontations en Coupe d’Afrique des Nations, annoncent la couleur. Sur un corner, Fabrice Ondoa, le gardien camerounais préféré à André Onana pour ce match, repousse tant bien que mal deux tentatives des Nigérians. La troisième est fatale, Oluwafemi Ajayi pousse le ballon au fond des filets. Le but est annulé pour une position de hors-jeu.
Au fil des minutes, les Camerounais retombent dans leurs travers. C’est le désert absolu : il n’y a pas de jeu, pas d’envie, ni de tactique, encore de technique. Réussir trois passes consécutives semblent être au delà de leurs forces. Pas mieux lotis, les Nigérians jouent en espérant une contre attaque fulgurante voire une bévue des défenseurs camerounais. A la 36e, sur une rentrée de touche anodine, Oumar Gonzalez Njoya se perd et tente de faire une passe en arrière à son gardien. Victor Osimhen, le meilleur joueur africain de l’heure en profite pour récupérer le cuir et le glisser à Ademola Lookman qui n’a plus qu’à le pousser dans le but quasiment vide (1-0).
Les Lions indomptables semblent perdu sur cette pelouse. L’entrée en jeu à la 75e mn de Vincent Aboubakar, le capitaine de la sélection camerounaise, blessé depuis le début du tournoi, ne changera rien. Le Nigeria continue de pousser et manque à deux reprises d’aggraver le score (à la 85e et 87e). Deux minutes plus tard, Ademola Lookman, encore lui, inscrit le deuxième but. Pour les Camerounais, le miracle n’aura pas lieu. Le Nigeria rencontrera l’Angola – qui a écrasé la Namibie (3-0) – en quarts de finale, le 02 février, sur cette même pelouse.
Rigobert Song n’a jamais convaincu
Fin de parcours pour le Cameroun, qui n’a jamais su se hisser au niveau où on l’attendait. Huit buts encaissés en quatre matches. Des crises internes et des polémiques sans raison sur la gestion des gardiens de but. Le sélectionneur-manager des Lions, Rigobert Song n’a jamais convaincu ni dans ses choix tactiques ni dans la gestion de son effectif. Avec 6 victoires seulement en 23 matches, il présente le pire bilan à la tête des Lions indomptables. En délicatesse avec ses joueurs, les supporters camerounais et les journalistes, il ne semble plus l’homme de la situation.
