Yaoundé, 17 novembre 2023 (CAPnews) – L’environnement juridique anticorruption va s’enrichir d’une nouvelle loi au Cameroun. Fruit d’une synergie entre l’exécutif et le législatif, cette nouvelle loi devrait permettre une lutte plus efficiente contre ce fléau national. C’est ce qui ressort de la déclaration faite à Yaoundé ce vendredi 17 novembre à la presse, par l’Honorable Engelbert ESSOMBA BENGONO, président du Bureau exécutif du Réseau des parlementaires contre la Corruption.
« Le ministère délégué à la Présidence de la République chargé du Contrôle Supérieur de l’Etat, la CONAC, naturellement, l’ANIF, la Chambre des compte (…), voilà les principales institutions qui constituent l’ossature de la riposte opérationnelle. Et nous sommes en train de construire avec ces institutions, une convergence pour aller rapidement vers une loi anti-corruption au Cameroun, une loi robuste qui permette de lutter convenablement, en répondant à toutes les problématiques que le problème complexe de la corruption pose, sachant que la corruption est à la source de tous les problèmes que nous avons au Cameroun. Elle retarde notre développement économique, elle baisse nos standards sociaux, elle nous empêche d’atteindre rapidement le bien-être des populations que nous représentons. Donc le président de l’Assemblée Nationale a voulu que ce soit un moment qui nous permette de renforcer cette convergence institutionnelle », a déclaré le parlementaire.
Au Cameroun, la Corruption est devenue l’un des sports favoris, malgré l’entrave qu’elle constitue au développement du pays. Pour faire face à ce fléau, Yaoundé s’est doté des instruments spécialisés. Outre la CONAC, l’Etat a mis en place l’ANIF ou encore le Consupe. Mais, le mal persiste ! Dans son onzième rapport sur l’état de la corruption au Cameroun, la Commission nationale anticorruption (CONAC) révèle qu’en 2021, l’Etat du Cameroun a perdu 43,947 milliards FCFA pour les affaires de corruption et des infractions assimilées, conformément aux investigations menées par la CONAC, et aux décisions rendues par le Conseil de Discipline Budgétaire et financier du Contrôle supérieur de l’Etat, et le Tribunal Criminel Spécial (TCS). Soit, une hausse 26,336 milliards de FCFA en valeur absolue par rapport à l’année 2020 où le même préjudice s’est établi à 17 milliards de FCFA, et 149,54% en valeur relative.