
Yaoundé, 21 janvier 2025 (CAPnews) – L’Unesco, en collaboration étroite avec l’Union africaine, prépare un événement de grande envergure qui marquera une étape importante dans l’histoire des relations culturelles internationales. Le 27 janvier 2025, à Addis-Abeba, en Éthiopie, se tiendra une conférence sans précédent, rassemblant pour la toute première fois les représentants des 54 pays africains autour d’un enjeu fondamental et longtemps débattu : la restitution des biens culturels. Cette réunion, aux dimensions historiques, constituera une plateforme unique visant non seulement à ouvrir un dialogue approfondi sur cette problématique complexe, mais aussi à offrir à l’Unesco l’occasion d’intensifier son engagement auprès de ses États membres. Par le biais de cet événement, l’organisation entend privilégier les échanges de savoirs, encourager la reconnaissance des patrimoines culturels africains et œuvrer à la mise en place de solutions novatrices, adaptées aux spécificités et aux attentes de chaque pays, pour relever ce défi commun avec efficacité et équité.
Sensibiliser le public et les décideurs à l’importance de ces biens culturels
L’accent mis sur les évolutions récentes des musées et des institutions culturelles est particulièrement pertinent. En effet, ces institutions jouent un rôle clé dans la préservation et la valorisation du patrimoine culturel, mais elles doivent également s’adapter aux nouvelles attentes sociétales concernant la restitution. La recherche de provenance des objets, souvent complexe, est essentielle pour établir des revendications légitimes et éclairées. De plus, la valorisation des inventaires et des collections, tant sur le plan narratif que muséologique, est cruciale pour sensibiliser le public et les décideurs à l’importance de ces biens culturels.
Les exemples de bonnes pratiques et les nouveaux accords qui seront présentés lors de la conférence pourraient servir de modèles pour d’autres pays et institutions. La création de comités nationaux dédiés à la restitution est une initiative prometteuse qui pourrait faciliter le processus et garantir que les voix des communautés locales soient entendues. Cela souligne l’importance d’une approche collaborative et inclusive, où toutes les parties prenantes, y compris les sociétés civiles, sont impliquées dans les discussions.
La restitution des biens culturels nécessite une coopération entre le Nord et le Sud
La dimension internationale de cette conférence, en lien avec les priorités de l’Union africaine et les engagements de l’Unesco, témoigne de la volonté de créer un cadre global pour aborder la question des restitutions. Le fait que cette conférence s’inscrive dans le cadre du G20, sous la présidence de l’Afrique du Sud, renforce l’idée que la restitution des biens culturels est un enjeu mondial qui nécessite une coopération entre le Nord et le Sud.
En somme, cette conférence à Addis-Abeba pourrait marquer un tournant dans la manière dont les pays africains et le reste du monde abordent la restitution des biens culturels. Elle offre une plateforme pour un dialogue ouvert et inclusif, essentiel pour avancer vers des solutions justes et équitables. Les résultats de cette conférence pourraient avoir des répercussions durables sur les politiques culturelles et patrimoniales, tant en Afrique que dans le monde entier.