Paris, 31 octobre 2025 (CAPnews) – À l’occasion de la Journée mondiale des villes 2025, l’UNESCO a procédé à une ambitieuse mue de son Réseau des Villes Créatives (RVCU), accueillant en son sein 58 nouvelles métropoles. Sous l’égide de sa Directrice générale, Audrey Azoulay, l’institution a consacré ces cités pour leur engagement à ériger la créativité en levier de développement urbain durable. Cette cohorte, portant le réseau à 408 membres dans plus de cent nations, marque un jalon historique avec l’inclusion officielle de l’« architecture » comme huitième domaine créatif, aux côtés de la littérature, du design ou de la gastronomie.
Faire de la culture un pilier concret des politiques urbaines
Parmi les nouvelles élues, la diversité géographique et culturelle est à l’honneur, d’Abuja en littérature à Kyoto en musique, en passant par Kuala Lumpur en design. Cette reconnaissance consacre des écosystèmes locaux dynamiques, à l’image de São Paulo et son réseau de professionnels du cinéma, ou de Riyad et son incubateur créatif AlMashtal. Ces initiatives illustrent la vocation du RVCU à faire de la culture un pilier concret des politiques urbaines, capable de stimuler l’innovation, d’attirer les investissements et de renforcer la cohésion sociale, comme le souligne Madame Azoulay.
Le Cameroun encore absent
Toutefois, cette cartographie renouvelée du prestige culturel mondial fait cruellement ressortir l’absence persistante des villes camerounaises. Alors que des cités africaines comme Bobo-Dioulasso (Burkina Faso) ou Kisumu (Kenya) rejoignent le réseau, le Cameroun, pourtant doté d’un riche patrimoine culturel et artistique, reste une nouvelle fois absent de la liste. Cette exclusion invite à une réflexion urgente sur les stratégies de valorisation et de candidature portées par les métropoles nationales pour briller sur la scène internationale.
Un laboratoire d’actions futures
Dans le sillage de la conférence MONDIACULT 2025, qui a réaffirmé la culture comme un bien public mondial, l’engagement de ces nouvelles villes créatives s’annonce comme un laboratoire d’actions futures. Pour les villes camerounaises, ce palmarès doit servir de catalyseur. Il s’agit désormais de structurer des écosystèmes créatifs compétitifs, de monter des dossiers de candidature convaincants et de saisir ce levier d’influence pour enfin intégrer ce cercle très convoité du patrimoine créatif mondial.
