Casablanca, 04 mars 2024 (CAPnews) – Créée en 1989, la COMHAFAT est une organisation intergouvernementale qui regroupe 22 pays dont le Cameroun, avec pour principal objectif, une coopération effective et active entre les Etats membres pour une préservation des ressources halieutiques et un développement durable des pêcheries. La Conférence encourage la promotion d’une coopération en matière d’aménagement et de développement des pêches ; le développement, la coordination et l’harmonisation des efforts et des capacités des Etats membres en vue de préserver, exploiter, mettre en valeur et commercialiser les ressources halieutiques ; le renforcement de la solidarité à l’égard des Etats africains sans littoral et des Etats de la région géographiquement désavantagés. Les actions de l’organisation se traduisent notamment par le renforcement de la formation professionnelle et technique maritime ; le développement de la recherche halieutique et des sciences de la mer ; la promotion du commerce et la valorisation des produits de la pêche et la mise en œuvre des lois réglementant la pêche responsable.
Les domaines d’intervention de la COMHAFAT.
La Conservation et exploitation des ressources halieutiques. Conjuguer les efforts, mettre à profit les complémentarités, d’échanger les informations et d’harmoniser les politiques de conservation et d’aménagement entre les Etats membres.
L’évaluation et conservation des grands migrateurs. Compte tenu de l’importance des grands migrateurs dans les pêcheries de la région, la COMHAFAT incite les pays membres à s’informer mutuellement sur leurs activités en matière d’évaluation et de conservation de ces espèces et à coordonner leurs actions dans ce domaine au niveau des organisations internationales compétentes.
Le suivi, la surveillance et le contrôle des bateaux de pêche. Se concerter et collaborer en vue de mettre en place un dispositif de surveillance et de contrôle des navires de pêche opérant dans la région.
Le développement de la production halieutique et des outils de production. Veiller à ce qu’une approche intégrée soit mise en œuvre pour renforcer et favoriser le développement et la valorisation de la production halieutique, notamment dans le domaine de l’aquaculture dans les Etats membres afin que ses effets bénéfiques se répercutent sur le développement socio-économique de leurs populations.
La commercialisation des produits de la pêche. Le commerce des produits de la pêche joue un rôle important dans le développement socio-économique des pays de la région. L’action de la COMHAFAT vise à instaurer une coopération bilatérale et multilatérale permettant la promotion du commerce intra-africain de poisson et l’accroissement des échanges commerciaux basés sur des mécanismes de transparence et de traçabilité.
La planification et financement du secteur des pêches. Promouvoir le secteur des pêches et des industries annexes en aidant à la mise en place, au sein des pays membres, de politiques et stratégies nécessaires au développement planifié des pêcheries de la région et de mécanismes de financement adaptés aux besoins du secteur.
La condition sociale des marins pêcheurs. Consciente de l’importance de l’élément humain dans toute activité économique et du rôle moteur des marins pêcheurs, la COMHAFAT œuvre pour la mise en place de politiques nationales de travail des gens de mer basées sur une protection sociale des marins pêcheurs et une reconnaissance de leurs droits.
Le renforcement de la formation professionnelle et technique. Contribuer à l’instauration de relations plus étroites entre les établissements de formation des Etats membres et à la mise en place de réseaux et programmes conjoints de coopération en matière d’enseignement et de formation maritime liés à la pêche.
Le développement de la recherche scientifique marine. Encourager les Etats membres à échanger leurs expériences en matière de recherche scientifique et favoriser la coordination entre leurs instituts et le partage des données scientifiques relatives aux stocks de poisson.
La protection et préservation de l’environnement marin. Inciter les pays membres à intensifier leurs efforts pour assurer la protection et la préservation de l’environnement marin et s’emploie à renforcer les mécanismes de coopération bilatérale, sous régionale et internationale relatifs à l’aménagement des zones côtières de la région.
L’harmonisation des politiques. Pour parvenir à mettre en place une gestion efficace des pêcheries de la région, la COMHAFAT œuvre à encourager les Etats membres à harmoniser leurs législations, échanger des informations sur leurs réglementations et se concerter au niveau des instances internationales en vue d’adopter des politiques et positions communes dans les négociations en matière de pêche.
Le Cameroun et la COMHAFAT
Le Cameroun, membre de l’organisation, coopère étroitement avec la COMHAFAT, notamment pour ce qui est de la pêche illicite non-déclarée et non-réglementée (pêche INN), ou pêche illégale. La pêche INN constitue en effet une concurrence déloyale et est pratiquée principalement en haute mer et dans les zones côtières des pays où les réglementations et contrôles sont plus faibles. Le Cameroun fait en effet des pays membres spoliés par cette pêche illégale, d’où la convention signée en décembre 2013 entre le ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries Animales (MINEPIA) et le ministère de la Défense (Marine Nationale) pour faire face à ce fléau. Au large des côtes camerounaises, pays qui fait partie des membres de cette organisation, la pêche illicite est monnaie courante. Depuis quelques années en effet, de nombreux bateaux sont régulièrement arraisonnés avec des centaines de tonnes de poissons pêchés de manière illicite.
Le Cameroun peut ainsi s’appuyer sur la coopération entre les Etats dans le cadre de la COMHAFAT, pour qui « la pêche INN reste la plus grave menace pour la durabilité des ressources halieutiques » dans la zone et constitue un problème pour lequel les pays riverains de l’Océan Atlantique devraient davantage coopérer pour trouver des solutions. Des initiatives ont été prises au niveau des Etats, de la région et du continent, mais tardent à produire les effets escomptés et restent en deçà des ambitions. Et ce, en dépit de la convention des pays membres qui inscrit la lutte contre la pêche INN au chapitre des actions.
Les Etas membres sont l’Angola, le Bénin, le Cap Vert, le Cameroun, le Congo, la Côte d’Ivoire, le Gabon, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la Guinée Equatoriale, la Guinée Bissau, le Liberia, le Maroc, la Mauritanie, la Namibie, le Nigeria, la République Démocratique du Congo, Sao Tome et Principe, le Sénégal, la Sierra Leone, le Togo, et le siège de l’organisation est basé à Rabat au Maroc.
Wau, super.
Gostei o do artigo.
Vou traduzir e republicar.