Casablanca, 29 février 2024 (CAPnews) – L’éradication du travail des enfants dans le secteur de la pêche et de l’aquaculture en Afrique était au centre d’un séminaire organisé du 27 au 28 février à Casablanca au Maroc. C’est à l’initiative de la COMHAFAT, la Conférence Ministérielle sur la Coopération Halieutique des États africains riverains de l’Océan Atlantique. L’objectif de l’atelier était d’engager des débats riches et pertinents sur les stratégies de lutte contre le travail des enfants et de promotion du travail décent dans les chaînes d’approvisionnement, notamment en Afrique, en présence des représentants des pays membres dont le Cameroun, les organisations internationales et régionales, les ONG, la société civile ainsi que des experts de la question.
Le tout nouveau Secrétaire Exécutif de la COMHAFAT, Taoufik El Ktiri a expliqué en ouverture des travaux qu’il s’agit de contribuer aux efforts et aux initiatives de la communauté internationale pour mettre fin à ce fléau qui compromet la scolarité des enfants et les exposent à des risques divers, et singulièrement pour l’organisation dont il a la charge, de poursuivre son objectif stratégique de promouvoir et d’améliorer les conditions de travail des gens des mers : « si le secteur de la pêche et de l’aquaculture revête pour des nombreux pays africains une importance capitale pour la subsistance et le bien-être des milliers des familles, il n’en demeure pas moins vrai que ces activités exposent les comités des pêcheurs à des défis complexes liés particulièrement à la participation des enfants dans les innombrables activités que génèrent ce secteur », a précisé M. Taoufik El Ktiri. Il a appelé à soutenir les efforts des personnes travaillant dans l’ombre pour sensibiliser et accompagner en mettant également en avant l’importance de la coopération entre les institutions.
Invité à cet atelier, l’Observatoire des Médias Africains pour une Pêche Durable en Afrique qui y a dépêché un représentant en la personne de Noël Tadegnon, pour exposer sur l’important rôle des médias dans l’effort collectif pour éliminer le travail des enfants. Il a insisté sur le rôle des médias dans la sensibilisation du public, médias qui doivent jouer un rôle crucial en diffusant des informations sur le travail des enfants dans le secteur de la pêche et de l’aquaculture. Les médias sociaux offrent une plateforme accessible pour amplifier la sensibilisation et encourager un plus grand nombre de personnes à agir contre le travail des enfants dans la pêche et l’aquaculture en Afrique. La collaboration avec la COMHAFAT renforce la portée et l’impact des campagnes visant à éliminer le travail des enfants, assure la diffusion de données et d’informations précises, renforçant ainsi la crédibilité et l’efficacité des campagnes anti-travail des enfants.
Le Secrétaire Exécutif de la COMHAFAT a salué cette collaboration, car pour lui, « la pierre angulaire de toute tentative de réussite est la communication. Qui dit communication dit aussi moyens. On doit soutenir les médias qui essaient de vulgariser et d’accompagner l’institution ».
Pour la COMHAFAT, il faut éliminer les causes profondes du travail des enfants en renforçant les mécanismes de gouvernance existants à plusieurs niveaux, en améliorant les activités de sensibilisation et des produits de communication destinés aux acteurs du secteur de la pêche pour une meilleure gouvernance, en offrant des opportunités d’apprentissage et en renforçant les capacités des acteurs de la pêche en matière de prévention du travail des enfants et de promotion de l’emploi des jeunes, en développant des documents d’information et d’orientation pour les acteurs de la pêche et de l’aquaculture afin de renforcer les bonnes pratiques dans la lutte contre le travail des enfants, entre autres.