Yaoundé 10 juillet 2023 (CAPnews) – La deuxième conférence des ministres sur la transhumance s’est ouverte ce lundi 10 juillet à Yaoundé en ligne de mire les mesures d’urgence en vue de faire face aux enjeux de la transhumance entre le Sahel et le Nord de l’Afrique équatoriale.
Lors des échanges, les acteurs en première ligne ont débattu du braconnage transfrontalière, de la dégradation des ressources naturelles, de l’orpaillage, de la paix, de l’éco-développement, des traditions et cultures locales.
Pour les populations, la transhumance cause d’énormes dégâts sur l’environnement. Adamou Amadou le représentant de l’association des Mbororo nuance ce constat et pense « qu’il est important de réguler le déplacement des nomades. La transhumance ne doit pas être perçue comme une difficulté mais plutôt comme une opportunité.»
Améliorer les conditions de transhumance
Pendant les trois jours de concertation, les participants devront trouver des consensus politico-stratégiques et diplomatiques pour encadrer les mouvements de transhumance transfrontalière, ainsi que les financements pour la mise en œuvre des plans d’investissement et d’action pour les pays concernés.
Christian Ruck, facilitateur de la République Fédérale d’Allemagne indique qu’« il est important d’améliorer les conditions de la transhumance, de réconcilier les nomades et les populations hôtes et de garantir la sécurité des nomades ».
Les huit pays présents ont voté un budget de plus de 5 600 millions d’euros soit 3 668 milliards Fcfa pour réaliser les 236 actions permettant de réguler l’activité de transhumance au Cameroun, au Niger, en RCA, en RDC, au soudan, au soudan du Sud et au Tchad.
La première conférence sur la transhumance s’est tenue en 2019 et avait pour objectif de développer une stratégie pour guider la dynamique régionale de la transhumance, analyser la situation sécuritaire et prévenir les dommages environnementaux associés à cette activité.