
Paris, 17 mai 2024 (CAPnews) – La scène musicale francophone est en deuil. Werenoi, de son vrai nom Jérémy Bana Owona, rappeur au flow envoûtant et figure incontournable du hip-hop, s’est éteint ce samedi 17 mai à l’âge de 31 ans. Après des heures de spéculations, ses proches ont officiellement confirmé que l’artiste, interprète du tube Chemin d’or, a succombé à une « défaillance cardiaque ». Une annonce glaçante qui met fin à un suspense douloureux pour des milliers de fans. La confirmation d’un arrêt cardiaque vient désormais clore les diverses rumeurs, tout en soulevant des questions sur la santé discrète du prodige.
L’hommage d’une génération : réseaux sociaux en émoi
Dès l’annonce de sa mort, les hommages se sont multipliés sur les plateformes numériques, témoignant de l’empreinte profonde laissée par le rappeur. De ses pairs aux anonymes, tous saluent un « génie », un « poète des temps modernes », rappelant que ses trois albums : Carré (2023), Pyramide et Diamant Noir (2025) se sont écoulés à plus d’un million d’exemplaires, lui valant quatre disques de platine et le titre de « plus gros vendeur de disques en France » en 2024.
Un artiste masqué, une identité préservée
Né au Cameroun et élevé à Montreuil, en Seine-Saint-Denis, Werenoi avait bâti son succès sur un paradoxe : un anonymat scrupuleusement gardé, malgré une notoriété planétaire. Masqué lors de ses apparitions, il confiait au Parisien en 2024 : « Je préfère garder ma vie privée pour moi. À trop parler, tu peux dire ce que tu n’as pas envie de dire. Le mystère, c’est une protection. Mes textes parlent pour moi. » Une philosophie qui n’a pourtant jamais freiné l’adhésion du public, séduit par son authenticité brute.

Une ascension stoppée net
En trois ans à peine, Werenoi s’était imposé comme un pilier du rap, mêlant textes percutants et mélodies hybrides. Sa disparition laisse un vide abyssal dans un paysage musical qu’il avait contribué à redéfinir. Alors que les causes médicales de sa mort interrogent, ses proches appellent au respect de l’intimité familiale, précisant qu’« aucune autopsie ne sera rendue publique ». Ce samedi, c’est une voix unique qui s’est tue. Mais pour ses admirateurs, Werenoi restera à jamais cet « or pur », comme il se définissait, dont les rimes continueront de résonner bien au-delà des charts.
