Yaoundé, 02 mai 2025 (CAPnews) – Sous l’égide de l’UNESCO, en collaboration avec le gouvernement de la République du Kenya et le Fonds pour le patrimoine mondial africain, se déroulera à Nairobi, du 6 au 9 mai 2025, une conférence internationale dédiée au patrimoine culturel africain. Cet événement, intitulé « Un dialogue sur le concept d’authenticité », aspire à instaurer un forum pluridisciplinaire où s’échangeront recherches, savoirs empiriques et réflexions critiques. Réunissant experts émérites, décideurs politiques, représentants communautaires, universitaires et acteurs de la société civile, cette assemblée panafricaine et internationale vise à redéfinir les paradigmes de la conservation patrimoniale, en ancrant les débats dans les réalités continentales.
Bien que l’Afrique dispose d’un patrimoine matériel et immatériel d’une prodigieuse diversité, celui-ci demeure marginalisé sur la Liste du patrimoine mondial, révélant un déséquilibre persistant dans la reconnaissance universelle. La conférence s’attachera ainsi à élucider les notions d’authenticité et d’intégrité, souvent interprétées à travers des prismes exogènes, afin d’en proposer une conceptualisation adaptée aux contextes locaux. Cette démarche intellectuelle et pratique ambitionne de revitaliser les méthodologies de préservation, depuis l’identification des sites jusqu’à leur valorisation, en passant par leur documentation scientifique et leur protection juridique, contribuant ainsi à une sauvegarde inclusive et pérenne.
Par la pluralité des voix conviées, des gardiens traditionnels aux chercheurs internationaux, l’événement se positionne comme un catalyseur de réformes. Il s’agira, au-delà des discours théoriques, de réinscrire l’authenticité dans une dynamique vivante, respectueuse des histoires locales et des pratiques socio-culturelles en évolution. En reconsidérant les critères de conservation à l’aune des spécificités africaines, cette rencontre historique pourrait non seulement rehausser la représentation du continent sur la scène patrimoniale mondiale, mais aussi inspirer une révision globale des normes, consacrant enfin l’Afrique comme acteur central de sa propre narration patrimoniale.
La concertation de Nairobi se conclura avec l’adoption des conclusions sur les attentes de l’Afrique, en présence du Président kényan William Ruto, de nombreux ambassadeurs et personnalités de l’UNESCO dont le Directeur du patrimoine mondial, Lazare Eloundou Assomo, représentant de la Directrice générale de l’UNESCO Audrey Azoulay.
