Yaoundé, 30 mai 2023 (CAPnews) – « Assumons nos erreurs pour en apprendre et s’en amuser sans culpabilité » ce mantra est passé de mode sur WhatsApp. Depuis le 23 mai 2023, l’application de messagerie, propriété du groupe Meta, permet à ses utilisateurs de modifier une missive jusqu’à quinze minutes après son envoi. Personne n’est à l’abri d’une vilaine faute de conjugaison ou d’une « trahison » de notre correcteur orthographique qui remplace à notre insu certaines expressions par des mots obscènes. Bref, c’est souvent drôle et parfois maladroit, surtout lorsqu’il s’agit de convaincre le destinataire (un supérieur, une autorité ou un important prospect…). Très souvent, cette erreur est fatale.
Réjouissons-nous, depuis le mardi 23 mai, les cerbères de la langue de Voltaire, peuvent pousser un soupir de soulagement. Les 2 milliards d’utilisateurs de WhatsApp dans le monde ont dorénavant l’opportunité de modifier les messages jusqu’à un quart d’heure après leur envoi. La nouvelle fonctionnalité, qui est actuellement en cours de déploiement s’accompagne d’une mention «modifiée» sur tout texte revu et corrigé. La tendance, qui concerne aussi Facebook, Instagram, Linkedin où la modification des messages est actée depuis belle lurette, semble désormais irrémédiable pour les services de messagerie instantanée.
A l’instar de l’intelligence artificielle, les réseaux sociaux sont en train de nous soumettre à un régime aseptisé, nous obligeant à des échanges épistolaires sans fautes. L’erreur est pourtant consubstantielle à l’acte d’écrire. Nos fautes de vocabulaire, de syntaxe, de grammaire et d’orthographe sont nos cicatrices. Elles révèlent notre inconscient. Ne serait-ce donc pas mignon de les assumer ?
