Yaoundé, 19 juin 2024 (CAPnews) – Vous souvenez-vous de la première fois que vous avez ouvert les pages de Cameroon-Tribune ? Pour certains Camerounais, ce journal emblématique demeure la fenêtre principale sur l’actualité du pays, pour d’autres il est un outil pragmatique et de mobilisations. Voici, un tour d’horizon sur ces perceptions diverses.
Le quotidien national Bilingue Cameroon-Tribune, c’est le journal dont l’influence s’étend bien au-delà des frontières du pays. Il a toujours séduit par la qualité des informations qu’il diffuse au quotidien. Pour Ghislain Bella, un entrepreneur basé à Yaoundé, ce journal est un outil de travail indispensable. « En tant que chef d’entreprise, je dois être informé des dernières actualités économiques et politiques qui peuvent avoir un impact sur mes activités. Cameroon Tribune est ma principale source d’informations fiables et à jour. » comme lui, plusieurs employés d’entreprises et ou de ministères considèrent ce quotidien comme la lumière qui leur présente le pays à travers un ensemble de pages construites. « Cameroon-Tribune en réalité ce sont mes yeux, puisqu’il me livre l’essentiel de l’actualité national et même international. Il a bercé mon enfance et il demeure pour moi la presse la plus crédible sur l’étendue du territoire », confie Patrick, employé au Ministère de la Santé Public.
Une perspective critique
De son côté, Amina, une étudiante à l’Université de Yaoundé I, porte un regard plus critique sur le journal national. « Bien que Cameroon-Tribune soit une référence, je trouve qu’il manque parfois d’objectivité dans le traitement de certains sujets. J’aimerais y voir davantage de diversité des points de vue. » La jeune dame voit le quotidien national bilingue comme la seule tribune du gouvernement. « Les seules actualités d’un journal ce n’est que ce qui se passe au ministère ? Est-ce que l’actualité autour des ministères c’est tout ce qui se passe au Cameroun ? j’aimerais ouvrir ce journal un jour et constater qu’il y a des informations qui parlent de la jeunesse, de son épanouissement ».
Pour Fatou, une vendeuse à la sauvette dans les rues de Yaoundé, Cameroon-Tribune zappe intégralement ce qui se passe dans le pays profond tous les jours. « Je n’ai pas toujours les moyens de m’acheter le journal, mais quand j’en ai l’occasion, je le fais même si je reste déçue par le contenu. Nous les vendeurs on veut aussi voir un jour Cameroon-tribune parler de notre activité, nous encourager parce qu’on contribue aussi à l’économie de notre pays. »
À l’heure où les médias font face à de nombreux défis, du numérique à la crise de confiance, l’exemple de Cameroon-Tribune montre que le quotidien national, qui fêtera son cinquantenaire au mois de juillet 2024, reste un acteur incontournable de la vie sociale et citoyenne au Cameroun. De l’entrepreneur pragmatique à l’étudiante critique en passant par la vendeuse populaire, les regards croisés donnent un aperçu de la réputation de ce quotidien.