Yaoundé, 05 avril 2024 (CAPnews) – Accusé de corruption et de fraude, condamné à cinq ans de prison, José Filomeno, le fils de l’ex-président angolais José Eduardo Santos vient de voir sa peine annulée par la plus haute juridiction du pays. Elle a estimé que le précédent procès violait les principes de légalité, de contradictoire, de jugement équitable et cohérent, ainsi que les droits de la défense. Dans sa décision, la Cour constitutionnelle a jugé que les juges n’avaient pas pris en compte les éléments de la défense, y compris une lettre rédigée par José Eduardo dos Santos, lors du procès. Elle a également constaté des différences entre les motifs de condamnation et les chefs d’inculpation retenus initialement
Entre 2013 et 2018, il était responsable du fonds souverain angolais et accusé de transférer illégalement 500 millions de dollars de la Banque centrale vers le compte londonien d’une agence du Crédit suisse, dans le cadre d’une fraude qui leur aurait permis de détourner jusqu’à 1,5 milliard de dollars. En 2020, il a été condamné à cinq ans d’emprisonnement et a été la première personne à être sanctionnée pour des actes de corruption. Outre José Filomeno, la fille aînée de dos Santos, Isabel qui dirigeait la société pétrolière d’État Sonangol, est accusée d’avoir détourné des milliards de dollars d’entreprises publiques. Elle fait l’objet de nombreuses enquêtes.
L’annulation de la peine de José Filomeno est une victoire pour le clan de l’ancien président José Eduardo dos Santos, décédé en 2022, qui a tenu sans partage pendant trente-huit ans l’ancienne colonie portugaise d’Afrique australe riche en hydrocarbures.