Bamenda, 17 juillet 2023 (CAPnews) – La ville de Bamenda, métropole régionale du Nord-ouest est sous le choc. Dix morts et plusieurs blessés dont deux gravement dans la soirée du dimanche 16 juillet dernier au lieu dit Nacho-Junction. Une attaque pour l’heure non revendiquée mais qui vraisemblablement serait l’œuvre des séparatistes du Noso (Nord-ouest et Sud-ouest).
Les victimes, tous des civils ont été abattus froidement dans un bar par des hommes cagoulés armés. Selon, des témoignages concordantes, ils étaient en tenues des forces de défense et de sécurité, une situation qui aurait semé de la confusion. Selon le chef de la division de la communication du ministère de la Défense, Cyrille Atonfack, « Ils (les assaillants) ont voulu agir en tenue militaire afin de camoufler leurs crimes odieux ou même pour essayer d’entretenir le flou sur les auteurs. ».
Les blessés dont certains nécessitaient des soins intensifs ont été pris en charge à l’hôpital régional de Bamenda.
Bilan de la crise
Depuis 2017, les régions du Noso sont en proie à la crise anglophone. Il s’agit d’un conflit armé opposant l’armée camerounaise à des groupes armés séparatistes, réclamant l’indépendance de leurs régions. Ladite guerre est née suite à des revendications corporatistes des avocats et des enseignants.
Selon le rapport de Human Right Watch, plus de 712 000 personnes étaient déplacées à l’intérieur du pays au mois d’août 2021 dans les régions anglophones, ainsi que dans les régions du Littoral, de l’Ouest et du Centre. Le même rapport précise également qu’au moins 4 000 civils ont été tués aussi bien par les forces gouvernementales que par les combattants séparatistes armés depuis la fin 2016 dans les régions du NOSO.