Maroua, 07 août 2025 (CAPnews) – Le Mouvement démocratique pour la défense de la République (MDR) marquera, le 9 octobre 2025, trente-quatre années d’existence. Cette décision a été actée lors de la réunion du Comité central tenue le 6 août dernier à Maroua, réaffirmant ainsi la volonté du parti, fondé en 1991 par feu Dakolé Daïssala, de réorienter ses ambitions à l’aune des enjeux politiques contemporains. Plus qu’une simple commémoration, cet anniversaire se veut un rappel du rôle historique joué par le MDR dans la démocratisation du Cameroun, ainsi qu’une occasion de transmettre cet héritage aux jeunes générations, particulièrement à l’approche des scrutins présidentiel, régionaux, municipaux et législatifs.

Lors de cette assemblée, les membres du Comité central ont également évoqué les récentes dissensions internes, désormais apaisées par une décision du tribunal de grande instance du Mfoundi. Le MDR, désireux de tourner la page des divisions, a placé cette session sous le signe de l’unité et de la mobilisation en vue des prochaines échéances électorales. Un plan de campagne pour la présidentielle du 12 octobre a d’ailleurs été adopté, confirmant la stratégie de terrain privilégiée par la formation. Par ailleurs, Me Djorwé Paulin, président national élu du parti, a réitéré le soutien inébranlable du MDR au président Paul Biya, un engagement remontant à 1992 et justifié, selon lui, par la nécessité de préserver la paix et la stabilité démocratique.

En marge des débats, les participants ont passé en revue les questions structurantes pour le parti, dont un compte-rendu détaillé de l’audience accordée par Ferdinand Ngoh Ngoh, ministre d’État et secrétaire général de la présidence, le 10 juillet dernier au palais de l’Unité. Cette rencontre avait permis au président national du MDR de réaffirmer, une nouvelle fois, son alignement derrière le chef de l’État. Une position présentée comme « constante et cohérente », selon Me Paulin, qui rappelle que le MDR fut le premier parti à sceller cet alliance historique. Alors que le pays s’achemine vers un cycle électoral décisif, le mouvement entend ainsi conjuguer mémoire et action, entre hommage à son passé et préparation active pour l’avenir.
